
Mensonges freudiens par Jacques Bénesteau
Ed. P. Mardaga, 2002. ISBN 2-87009-814-6
Voici un ouvrage, enfin en français, s'appuyant sur des documents et
des faits plutôt que sur des racontars et des fabrications, qui éclaire
sans complaisance les origines, la vraie nature et le vrai bilan thérapeutique
de la psychanalyse.
Il démontre au lecteur de bonne foi mais critique, que tout l'édifice
de la psychanalyse n'est qu'une immense fiction, une construction fantasmatique,
un tissu rapiécé de fictions remaniées au fil du temps
et selon les besoins du maître, une religion révélée
de nature sectaire ne souffrant ni la contradiction ni l'examen critique,
bref l'antithèse d'une démarche scientifique. Il se trouvera,
bien sûr, quantité de personnes qui, soit parce qu'elles y ont
cru pendant des décennies, soit parce qu'elles ont tiré - et,
peut-être, tirent encore - de sa pratique des avantages personnels,
se récrieront à la lecture de ce livre. Elles se refuseront
à admettre qu'elles ont été bernées par la religion
de la psychanalyse et par ses adeptes faussaires, peut-être aussi parce
qu'elles ne demandaient que cela et qu'il leur faudrait aujourd'hui, soit
reconnaître leur infinie crédulité passée, soit
se déjuger, volte-face toujours délicate à négocier.
D'autres inconditionnels de la psychanalyse condamneront ce livre sans même
le lire et prêteront à son auteur des affirmations qu'il n'a jamais
écrites, des intentions qu'il n'a jamais laissé entendre mais,
qu'à cela ne tienne, élèves dociles vénérant
le maître, singeant à leur tour leur idole Sigmund quand, par exemple,
celui-ci décrétait d'autorité que Léonard de Vinci
aurait été homosexuel et aurait rêvé d'un vautour
(?) dont la queue, emblème phallique (?), lui aurait caressé les
lèvres, ils accuseront l'auteur - sans l'avoir lu - de vouloir réduire
l'homme à un "superordinateur". N'en étant plus à
un paradoxe ni à une contradiction près, ils tenteront d'assimiler
les scientifiques à de "mécanicistes" béotiens
"en éternel conflit avec les humanistes", étalant ainsi
leurs incommensurables ignorances qui n'ont d'égale que leur obstination
à les préserver. Faut-il leur rappeler tous les scientifiques
lauréats du prix Nobel dont les écrits très humanistes
semblent avoir échappé à leur vigilance?
On ne peut guère espérer que les adeptes dogmatiques de la psychanalyse
se laissent convaincre par la lecture de ce livre. Mais nous le recommandons
vivement à tous les lecteurs honnêtes et de bonne volonté.
Et pour rappeler à nouveau que vrais scientifiques
et vrais humanistes ne sont aucunement en conflit,
nous conseillons aussi la lecture du livre du Dr Damasio (un scientifique
et un humaniste) intitulé (en français)
"Spinoza avait raison".
Nous avions prédit que ce livre, ne pouvant évidemment
pas plaire aux actuels héritiers spirituels de Freud et Lacan, ceux-ci
s'arrangeraient pour faire jeter l'anathème sur l'ouvrage sans même
qu'il soit lu. C'est ce qu'un certain nombre d'organes de la "grande
presse" française n'ont pas tardé à faire. Puisque
Freud était juif, en tracer un portrait peu flatteur ne pouvait être
- selon des échotiers dévots (bigots) de psychanalyse et de
ses séides - que le reflet de l'antisémitisme de l'ouvrage.
Et vive les insinuations, à nous les amalgames!
Je continue pourtant de conseiller aux personnes de bonne foi de lire ce livre:
elles pourront ainsi, elles aussi, se convaincre par elles-mêmes que le
livre très bien documenté de Jacques Bénesteau ne contient
pas la moindre trace d'antisémitisme.
(J.D., juin 2005)