Chap. V-1
Note 6

Les neuroleptiques "typiques" et les neuroleptiques "atypiques".

Les "neuroleptiques typiques" sont ceux de la "première génération" et sont apparus vers 1952. Tous interfèrent principalement avec certains récepteurs synaptiques pour le neurotransmetteur dopamine (les récepteurs dits D1 et D2).

Administrés en doses trop élevées (comme on le fait parfois encore), ils entraînent des signes neurologiques dits "secondaires", ou signes extrapyramidaux (les "SEP" déjà signalés), consistant en tremblements, raideur, ralentissement moteur, attitude et expression figées, etc., (ce que les proches décrivent parfois encore aujourd'hui en disant que leur malade est transformé en "zombie").

Les psychiatres pionniers qui, les premiers ont utilisé ces médicaments ont cru, à tort, que les effets thérapeutiques favorables n'étaient obtenus qu'à partir du moment où ces manifestations secondaires caractéristiques ou "typiques" devenaient apparentes; d'où l'appellation de "neuroleptiques typiques". Voyez aussi
Neuroleptiques
Effets secondaires
Traitement adapté

Depuis l'apparition des neuroleptiques plus récents, agissant sur un spectre plus large de récepteurs, et qui sont souvent efficaces déjà à plus faibles doses et, par conséquent, provoquent en apparence moins de "SEP" - d'où l'appellation de "neuroleptiques atypiques" -, on s'est rendu compte qu'il n'était nullement nécessaire de provoquer les "SEP", même par les neuroleptiques de première génération, pour obtenir des effets thérapeutiques (d'où, aussi, la diminution actuelle des doses préconisées).


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