Note 1
La "mise au point" du traitement ne peut se faire qu'à l'hôpital.
En effet, lors d'une première "crise", il faudra d'abord tâtonner avant de savoir quelle molécule médicamenteuse administrer. Une fois celle-ci déterminée, il faudra établir quelle est la dose minimum montrant la meilleure efficacité.
Ceci risque de prendre du temps.
S'il s'agit d'une "rechute", habituellement on revoit la posologie médicamenteuse à la hausse. Parfois, ceci n'est pas suivi d'une amélioration sensible de l'état du malade, et il faut alors envisager de passer à un autre neuroleptique. Ceci suppose le sevrage du premier neuroleptique avant de passer au second, ce qui allonge sérieusement la durée du séjour à l'hôpital.
Peut-être pour écourter ce séjour - et pour se conformer à des directives des autorités officielles tenant compte d'impératifs budgétaires - souvent et dans de nombreux hôpitaux, le sevrage du premier neuroleptique n'est entrepris que bien après avoir déjà commencé l'administration du deuxième. Il y a donc une période plus ou moins longue (d'au moins deux à trois semaines) pendant laquelle le malade reçoit un mélange d'au moins deux neuroleptiques différents (et parfois plus!)
La justification plus ou moins avouée de cette faute est la crainte éprouvée par les soignants à la perspective de laisser le malade pendant un temps sans aucun traitement neuroleptique et donc de devoir alors le surveiller plus étroitement, à cause des risques supposés d'exacerbation possible de l'agitation motrice et des signes "positifs".
Cette manière de procéder est néanmoins une erreur, car elle ne permet pas d'apprécier correctement les effets du second neuroleptique alors que le premier n'est pas encore éliminé, ni d'évaluer à son juste niveau sa meilleure posologie quand il sera administré seul (les mélanges ou cocktails de neuroleptiques différents présentant bien plus d'inconvénients et de risques de surdosage que l'administration d'un seul, sans pour autant présenter d'avantages avérés, il faut les proscrire: la mono-thérapie est la règle).
Tant que le meilleur traitement n'est pas défini, les signes
et symptômes risquent de ne pas s'atténuer, si bien qu'une
surveillance étroite s'avère toujours nécessaire,
tant pour éviter les surdosages que pour prévenir les accidents
liés à une mauvaise maîtrise des signes et symptômes.
La mise au point du traitement ne peut se faire en "ambulatoire"
et encore moins "à domicile". Ceci n'est
pas toujours compris.
Voyez aussi
Traitement adapté
Stabilisation
Dans la pratique courante, le traitement médicamenteux le mieux adapté à la personne malade semble trouvé quand la plupart des signes positifs paraissent soit avoir disparu, soit s'être fortement atténués, ou quand ils semblent ne plus trop fluctuer en intensité au cours du temps (mais à partir de combien de temps écoulé décide-t-on avoir attendu assez longtemps pour en être assuré?). On ne tient guère compte des signes "négatifs".