Note 6
La réinsertion
De la même façon, la "ré-insertion", puisqu'implicitement, on la comprend habituellement chez nous comme la "remise au travail" dans le "circuit normal", est elle-même un mot creux:
comme elle devrait s'assortir, au moins dans les débuts (pour des
périodes de durées à la fois variables et imprévisibles),
de l'accompagnement, de l'encadrement et de la surveillance compétente
et presque constante, même sur les lieux de travail, des malades "stabilisés",
il n'est pas difficile de comprendre que les structures, l'organisation
et les exigences de notre "monde du travail compétitif et rentable"
ne sont à présent pas compatibles avec pareil objectif.
Voyez aussi
Transition
Tout au plus peut-on espérer que les cas légers puissent être, parfois, intégrés au travail dans de petites entreprises indépendantes, en milieu familial averti, bien motivé et préparé aux problèmes et conséquences entraînées par l'affection mentale. Mais reconnaissons que pareilles possibilités auxquelles on peut tout au plus rêver ne représenteraient jamais qu'une goutte d'eau dans l'océan.