Chap. VIII
Note 2

Les traitements palliatifs, symptomatiques, c'est-à dire de médicaments qui suppriment ou atténuent les symptômes.

Comme on l'a vu (note V,4), les médicaments neuroleptiques sont plus ou moins efficaces, de manière empirique et imprévisible pour chaque cas individuel. A part leur activité pharmacologique fondamentale sur les récepteurs neuronaux des médiateurs synaptiques, on ne connaît pas les mécanismes par lesquels ils influencent, très indirectement, certains des troubles apparents de la schizophrénie.

Il est très important de ne jamais oublier que ces médicaments ne sont pas curatifs et ne peuvent pas l'être. D'autre part, leurs effets ne deviennent manifestes qu'après un certain temps de latence, de même que les symptômes qu'ils atténuaient ne réapparaissent pas immédiatement après l'arrêt du médicament. La conséquence pratique de ces faits bien établis est inéluctable:

Voyez aussi
Traitement adapté
Mode d'action
Neuroleptiques
Non curatifs
Plasticité

une fois le "bon" neuroleptique défini pour un malade donné, et une fois la dose minimale efficace établie, il faut s'y tenir définitivement et sans interruption ni diminution (sauf apparition de signes secondaires inquiétants), même si les signes et symptômes semblent avoir disparu ou être devenus insignifiants. En effet, les capacités d'adaptation du système nerveux central (sa "plasticité") s'amenuisent avec le temps et, lors des "rechutes" qu'entraînent, plus ou moins rapidement, les arrêts et diminutions inconsidérées de la médication, chaque nouvelle "remise au point" du traitement s'avère plus longue et difficile que la précédente (non pas parce qu'à chaque rechute l'affection progresserait, s'aggraverait, comme certains voudraient nous le faire croire, mais à cause de la diminution normale de la plasticité cérébrale avec l'âge, la médication devenant ainsi moins efficace avec le temps).


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