Dans les différents articles et dossiers du site Mens Sana, il est question de "maladies mentales", de psychiatrie, du cerveau et de son fonctionnement, de sa structure, de psychologie, de médecine, etc...

Les quelques ouvrages "tous publics" indiqués ci-dessous sont tous plus ou moins directement en relation avec les différents sujets abordés sur le site. Ils ont été choisis parmi bien d'autres livres possibles, parce qu'on a pensé que ceux qui figurent ici pourraient plus spécialement intéresser et aider le lecteur désireux de compléter son information - sans cependant lui infliger une lecture fastidieuse ou rebutante!

(Les catalogues de librairies en ligne proposent, sur la "santé mentale" et les maladies mentales, des titres aujourd'hui bien plus nombreux qu'à l'époque où la rédaction du présent site a été mise en chantier. On renoncera délibérément à les passer tous en revue ici car, à mon avis du moins, pour la plupart leur niveau et leur rapport [contenu d'information utile] / [superstitions+idées reçues+lieux communs répétés de l'un à l'autre à satiété] sont généralement plutôt décourageants. Mais c'est évidemment aux lecteurs eux-mêmes de décider du choix de leurs lectures et de se forger leur opinion à ce sujet).

Le lecteur attentif remarquera que les livres cités pourraient être classés selon les "qualifications" de leur(s) auteur(s): certains ont été rédigés par des professionnels de la "Santé Mentale" (psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, etc.); d'autres ont été élaborés par des "non professionnels" (sociologues, anthropologues, journalistes) s'impliquant dans l'aide apportée aux proches de malades. D'autre part, des malades eux-mêmes ont parfois réussi à apporter le témoignage écrit de leur histoire, des parents ont également témoigné de leur expérience personnelle acquise auprès d'un fils ou d'une fille malade. Exposés séparément, ces différents points de vue ne dépeignent jamais, pour instruire vraiment le lecteur, un tableau assez complet ni assez fidèle ni suffisamment évocateur de tous les aspects possibles que peuvent prendre les affections décrites.
Les professionnels ne vivent que peu de temps et souvent seulement "de loin" au contact des malades. Ils élaborent des théories abstraites sur leurs affections en ne se basant que sur une généralisation toute arbitraire et intuitive des rapports d'observations cliniques accumulés depuis des décennies et répertoriés dans des traités encyclopédiques réservés aux initiés. Bien souvent, les explications apparemment "techniques" censées résumer ces descriptions, quand elles parviennent au grand public, n'ont qu'une très lointaine ressemblance avec la réalité vécue qu'il peut observer et subir lui-même, mais cette fois à partir de chacun de ses cas particuliers, individuels, originaux en quelque sorte.
Les entourages des malades sont composés de profanes en psychiatrie qui, devant faire confiance aux professionnels sans toutefois comprendre toujours le sens véritable de leurs discours, souvent les répètent en les interprétant selon leurs espoirs et leurs désirs plus que d'après leurs craintes; ils ont naturellement tendance à écarter de leur esprit une réalité fort pénible à laquelle ils ne parviennent pas à se résoudre. Ils sont pourtant les seuls qui, en permanence aux premières loges en quelque sorte, ont une véritable connaissance vécue de toutes les conséquences pratiques et quotidiennes que la maladie mentale d'un des leurs entraîne. Leur avis doit donc être entendu: il est indispensable et irremplaçable.
Quant aux malades eux-mêmes et même une fois qu'ils sont "en rémission", bien qu'ils s'y efforcent du mieux qu'ils peuvent, si leur récit présente indéniablement un intérêt certain, ils ne parviennent pourtant qu'exceptionnellement à restituer et n'interprètent pas nécessairement, bien qu'involontairement, leurs souvenirs de maladie de manière aussi fidèle ni aussi fiable qu'on pourrait le souhaiter. De par leur nature, les émotions ressenties et vécues par chacun, même en bonne "santé mentale", restent forcément toujours intimes, personnelles, la communication aux bien-portants de leurs sentiments (leur "vécu") par les malades, ne peut être qu'indirecte, d'imagination et d'interprétation fort sujettes à élaborations "littéraires".

C'est pourquoi la lecture de ces différentes sortes d'ouvrages est nécessaire: leurs visions partielles se complètent mutuellement. En bonne logique, les plus parlants et les plus complets de ces livres, les plus utiles au profane devraient être ceux où l'auteur serait en même temps un professionnel et parent ou proche de malade. Jusqu'à présent repris ici, seul un titre en français et trois en langue anglaise répondent à ce critère. Les lecteurs devraient les reconnaître sans peine.

Ci-dessous, quelques titres de livres en anglais, non traduits en français, que leur qualité exceptionnelle interdisait d'omettre.


(Comme déjà dit plus haut, d'autres titres évidemment existent, que nous ne citons pas: soit parce que nous ne pouvons pas tout lire, soit parce que nous nous sentirions obligés de les déconseiller).


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